L'histoire : Mathilde va avoir 12 ans. Elle a un grand frère qu'elle ne voit presque pas, et une mère qu'elle voit encore moins. Elle a été placée chez Tante Jeanne, propriétaire d'un hôtel, face à la chaîne des Pyrénées, parce que sa mère ne va pas bien. Entre les quelques entretiens avec l'assistante sociale, et son envie de retrouver sa mère, Mathilde va reprendre le chemin de l'école, se faire une amie, quelques copines ...
Mon avis : J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Peut-être parce que j'ai trouvé le vocabulaire un peu désuet pour une gamine de 12 ans, un peu étonnant que cette même enfant qui vient de Paris connaisse le nom des plantes et des arbres qui l'entourent. Mais Marie-Florence Ehret a réussi à faire de Mathilde un personnage attachant, mélancolique, un peu perdue au milieu de tous ces adultes qui l'entourent (la psychologue, l'assistante sociale, sa mère, Tante Jeanne), un peu méfiante aussi car elle a l'impression qu'ils ne la comprennent pas alors que ce sont eux qui décident pour elle. C'est un roman aussi un peu flou, plein de non-dits, on ne sait pas vraiment ce qui arrive à la mère (alcoolisme, dépression), le frère est absent, les chamboulements dans la vie de Mathilde ont l'air de lui tomber dessus. Bref. Tout cela illustre bien, à mon avis, l'incompréhension dans laquelle vivent certains enfants placés : les enjeux dépassent Mathilde, les décisions quant à son avenir sont prises à partir de quelques entretiens, les formalités administratives lui sont inconnues (Tante Jeanne n'a pas reçu l'agrément pour la garder, oui, mais c'est chez elle qu'elle veut rester ... en attendant de retrouver sa mère). Et c'est dans ce grand flou artistique qu'elle doit essayer de se construire malgré tout.
Peut-on le trouver à la bibliothèque ? Oui, sous la cote R.EHR
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